Une seule solution ! Mobilisons-nous !
Quand les choses
vont mal, une seule solution :
se mobiliser !
Après
les belles promesses du candidat, puis président de la République, que nous a
apporté cette année 2008, à nous Français de l’étranger ?
- la suppression du double plafonnement des revenus pour la prise en charge
des frais de scolarité des enfants scolarisés dans les établissements français
à l’étranger en 1ere et terminale : cette position, adoptée à
l’unanimité par les sénateurs le 5/12 a été supprimée le 9 /12 sur
décision du gouvernement !
Autrement dit :
pourquoi la majorité des familles françaises à l’étranger ne paierait-elle pas la scolarité des enfants des familles les
plus aisées ?
- Le sort réservé aux comités consulaires pour
l’emploi et la formation professionnelle (CCPEFP) en 2009-2010 :
le gouvernement envisage la suppression des uns et la baisse des crédits aux
autres, qui sont priés de trouver par eux-mêmes les crédits dont ils ont besoin
pour fonctionner et mettre en relation demandeurs et offres d’emploi ; en
parallèle on réduit la subvention à l’ANAEM, agence chargée entre autres
activités de l’adaptation à l’emploi des personnes à l’étranger.
Autrement dit :
pourquoi se soucier des problèmes d’emploi des Français à l’étranger, ils n’ont
qu’à se débrouiller sur place…
- Une forte baisse du budget du Ministère des
affaires étrangères en 2009 pour ce qui touche à « l’action
culturelle extérieure », variable d’ajustement utilisée sans
vergogne :
* moins
25 % de budget en trois ans pour l’AEFE, (et l’avenir menacé pour nos écoles
françaises)
* moins 9 % pour la coopération culturelle, (et notre
soutien aux pays où nous vivons)
* moins 50 % pour les centres culturels, (et
l’ouverture culturelle qu’ils offrent)
* moins 20 % pour Campus France (et l’accueil des
futurs étudiants étrangers en France)….
Déjà
rudement touchée depuis 1997 par des réductions d’effectifs et de crédits, le
ministère des Affaires Etrangères sera directement affecté au niveau de ses
effectifs et de ses moyens d’action.
Autrement dit :
pourquoi se soucier des Français à l’étranger et de notre action dans les pays
qui les accueillent ?
- Le manque de personnels et de cadres dans les
consulats , ce sont : des délais plus longs, des enquêtes sociales
qu’on ne peut pas faire, des personnels surchargés de travail et parfois moins
réceptifs…Ainsi par exemple, malgré la circulaire du 19/01/08 précisant les
conditions d’enregistrement des PACS à l’étranger, des couples continuent à
avoir des difficultés à faire enregistrer leur PACS dans certains consulats
(dont au Maroc…).
- Les délais d’attente pour obtenir un certificat de
nationalité auprès du tribunal du 1er arrondissement
(chargés de toutes les demandes des Français résidant hors de France) ne
cessent de s’allonger : deux ans en moyenne, parce que ce tribunal ne
dispose pas de personnels en nombre suffisant, n’en déplaise à Madame la Garde
des Sceaux qui, interrogée sur ce thème, semblait satisfaite des efforts
consentis en matière d’effectifs pour ce tribunal.
- Si les crédits FLAM (pour soutenir des
programmes d’éducation en Français des jeunes enfants) ont pu être sauvés en
partie, c’est grâce à la réaction rapide et incisive de nos sénateurs…
Autrement
dit aussi : bradons le service public à l’étranger - tout ce que les Français
qui vivent à l’étranger peuvent attendre de leur administration - il coûte trop
cher….Ils ont voulu partir, qu’ils se débrouillent !
C’est
ce qui ressort au jour le jour des décisions prises en assemblée, dans le bureau
de ministre, ou le cabinet d’un obscur directeur de service… et qui nous
affectent tous.
Les élèves des lycées par leur
mobilisation et leur présence dans les rues en France ont fait reculer le
ministre Darcos et sa réforme des lycées : une réforme décidée sans
concertation et qui cachait surtout une volonté d’économie budgétaire, au
détriment des élèves de l’enseignement public tout comme les suppressions de
poste d’enseignants….
Nous, Français de tous les pays du
monde, il nous est bien difficile de manifester de la même façon notre
mécontentement, de faire reculer le gouvernement…. mais, au-delà des combats
que mènent pour nous les trois Sénateurs de gauche des Français de l’étranger
et la cinquantaine de conseillers à l’AFE, nous avons un moyen d’action
individuel à saisir : notre bulletin de vote, celui que chacun d’entre
nous sera appelé à déposer dans l’urne le 9 juin pour élire les conseillers qui
nous représenteront à l’Assemblée des Français à l’étranger.